L’enjeu de l’inclusion est pleinement relevé
L’enjeu de l’inclusion est pleinement relevé, et assumé, par notre réflexion et notre pratique pédagogique, qui propose des solutions agissant dans la profondeur des structures éducatives mises en place. D’une part, la lutte contre les discriminations et pour l’accessibilité à l’école constitue l’un des socles de nos contenus d’apprentissages : sensibilisation à la législation en vigueur, aux dispositifs nationaux existants, etc. Mais surtout, la dimension inclusive est au cœur des principes initiaux de la pédagogie coopérative. C’est dans le dispositif des « institutions » (Lieux de la classe) que la pédagogie institutionnelle aide à faire de la classe coopérative un milieu de langage, d’échanges et de pratiques où chaque élève peut être accueilli, non pas malgré, mais avec, ses singularités, que ces dernières soient a priori handicapantes, ou non.
La dimension de la loi symbolique, incarnée par le conseil de classe, construit patiemment la confiance de chaque personne, y compris les plus vulnérables, en la loi du groupe ; cela permet une véritable prise de conscience collective et individuelle de la place légitime de chacune et chacun dans la vie du groupe, et de la nécessité d’une sécurité et d’une liberté pour chaque existence, condition sine qua non pour un grandissement serein tant physique, que cognitif, que psychologique.
Cet ensemble de prise de conscience et de mise en place de dispositifs inclusifs fait l’objet du programme Dis-Parièrs, qui a fait l’objet d’un laboratoire co-administré avec la Fédération Régionale Languedoc en 2018, et d’une formation continue qui propose une approche intégrée des différents dispositifs pédagogiques.
L’inclusion n’est pas un impératif réservé à une catégorie de personnes en situation de handicap : chaque sujet est irréductiblement singulier, et c’est cette singularité qu’il s’agit de reconnaître, d’accueillir et d’aider à s’épanouir de la façon la plus singulière.